Actualités LGBTQ+ – TransAvenue https://blog.grsmontreal.com Blogue de GrS Montréal Thu, 02 Sep 2021 14:05:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://blog.grsmontreal.com/wp-content/uploads/2019/09/45218_PASTILLE_CMC_GRS_Montreal_CMYK.png Actualités LGBTQ+ – TransAvenue https://blog.grsmontreal.com 32 32 Histoire des Fiertés https://blog.grsmontreal.com/fierte/ https://blog.grsmontreal.com/fierte/#respond Thu, 15 Apr 2021 21:38:31 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1783 De nos jours, la Fierté gaie, ou encore les « Pride », est vue comme une semaine de célébration de la culture gaie, mais à ses débuts, la Fierté gaie soulignait le droit des personnes homosexuelles à manifester pour leurs droits.

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De nos jours, la Fierté gaie, ou encore les « Pride », est vue comme une semaine de célébration de la culture gaie, mais à ses débuts, la Fierté gaie soulignait le droit des personnes homosexuelles à manifester pour leurs droits.

Il est facile d’oublier que ce qui a mené aux fêtes et aux parades était, en réalité, des actes de résistance par des personnes marginalisées, trans et de couleur. Pour ne jamais tenir pour acquis les droits des membres de la communauté LGBTQI+, rappelons-nous l’histoire des Pride et des évènements qui ont mené à ces célébrations.

Il y a 50 ans, aux petites heures du 28 juin 1969, la police fait une descente dans une taverne new-yorkaise, le Stonewall Inn. À cette époque, les personnes homosexuelles sont largement perçues comme des criminelles ou des délinquantes. Cette taverne, qui n’a ni permis d’alcool ni même d’eau courante, est un sanctuaire où les membres de la communauté LGBTQI+ peuvent se retrouver et s’exprimer sans être harcelés. En ce temps-là, la police a le droit d’arrêter et de détenir toute personne qui semblait être un homme en drag, ainsi que toute personne qu’elle perçoit comme femme si elle portait moins de trois articles de vêtement dits « féminins ».

Lors de cette intervention, qui donne le pouvoir à la police d’identifier et de vérifier physiquement le genre des 200 clients présents, une femme trans et drag queen en a ras-le-bol. Marsha P. Johnson, une femme trans afro-américaine, aujourd’hui largement reconnue comme une icône des droits LGBTQI+, lance son verre avec détermination sur un miroir et son geste de protestation fait éclater une révolte qui durera plusieurs jours et mènera à la naissance du mouvement moderne pour les droits LGBTQI+ et à la première marche de la Fierté gaie aux États-Unis en 1970, organisée par Brenda Howard. C’est son idée d’étendre les activités sur une semaine, format toujours en vigueur aujourd’hui.

Au Canada, le mouvement pour les droits de la communauté LGBTQI+ commence au même moment. En 1969, l’homosexualité est décriminalisée et deux ans plus tard la première manifestation pour les droits des personnes gaies a lieu à Toronto. Malgré la décriminalisation, au cours des années 1970 et 1980, les raids et les descentes se multiplient et deviennent des évènements catalyseurs pour la libération des membres de la communauté LGBTQI+. Ces évènements marquent un point tournant et provoquent des changements culturels importants.

Les descentes dans les bains publics, souvent fréquentés par les hommes gais, radicalisent le mouvement. En 1974, quatre personnes sont arrêtées dans un bain public au Nouveau- Brunswick. Ce fût une des premières fois où la presse canadienne a relevé le fait gai et lesbien. En 1975 et 1976, des rafles ont souvent lieu à Montréal, sous le règne du maire Jean Drapeau, afin de « nettoyer » la ville avant les Jeux olympiques de 1976. Un an plus tard, 146 personnes sont arrêtées par 50 policiers au bar Truxx à Montréal dans une opération de style militaire. On interdit même aux personnes arrêtées de contacter leurs avocats. Puis, en 1981, une des arrestations de masse les plus importantes de l’histoire du Canada a lieu quand 300 personnes sont arrêtées dans quatre bains publics de Toronto lors de l’Opération Savon. Cette intervention marque un point tournant au Québec et ce dernier est considéré comme l’équivalent de la révolte Stonewall au Canada.

Malgré les nombreuses descentes policières au pays, c’est en 1973 que se déroule la première semaine de la Fierté gaie dans plusieurs grandes villes canadiennes. La programmation inclut un festival des arts, de la danse, un pique-nique, une projection de documentaires et un rassemblement pour les droits des homosexuels. Ce mouvement marque l’émergence des concepts de libération gaie et de fierté gaie ou de gay pride, auparavant gay power.

Dans les années 1970 et 1980, la communauté LGBTQI+ fait appel à la reconnaissance de leurs droits lors des marches de la fierté. On revendique des changements juridiques qui permettront de révolutionner la perception publique, et d’apporter un soutien plus large à la cause. La première Marche pour la Fierté lesbienne a lieu en 1981.

Dès 1973, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie selon le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. En 1977, à la suite de la descente au bar Truxx, le Québec devient la première province à inclure l’orientation sexuelle dans sa Charte des droits et libertés de la personne. Il est désormais illégal de discriminer les personnes homosexuelles au travail et en matière de droit au logement.

Au cours des années 1990 et au début des années 2000, le Canada fait d’énormes progrès pour le droit des homosexuels. En 1992, la Cour fédérale permet aux personnes homosexuelles de se joindre à l’armée et l’année suivante, la Cour suprême décide que les gais et lesbiennes peuvent faire une demande de statut de réfugié si leur pays d’origine les persécute. En 1995, les couples homosexuels peuvent légalement adopter des enfants en Ontario, et l’orientation sexuelle est incluse dans la Charte canadienne des droits et libertés. En 2003, la Loi sur le mariage civil permet finalement aux couples homosexuels de se marier. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé retire le transsexualisme des maladies mentales. En 2020, les Libéraux présentent le projet de loi C-8, visant à criminaliser les pratiques liées à la thérapie de conversion. Le Québec compte aussi un projet de loi allant dans le même sens. Grâce à ces progrès, le Canada figure maintenant parmi les meilleurs pays au monde en ce qui concerne les droits des personnes homosexuelles, même s’il reste du chemin à faire.

Partout à travers le monde, les festivals de Fierté gaie choisissent des thématiques pertinentes et des ambassadeurs et ambassadrices à l’image de leurs communautés. La Fierté est un rappel annuel sur l’importance de continuer à défendre les droits fondamentaux des personnes LGBTQI+. Les jalons ont été posés par des individus exceptionnels, qui ont lutté contre la discrimination systémique, la brutalité policière, la violence physique et les perceptions publiques. C’est en leur honneur que la Fierté gaie est fêtée chaque année.

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La représentation de la transidentité dans les émissions de drag https://blog.grsmontreal.com/drag/ https://blog.grsmontreal.com/drag/#respond Tue, 06 Apr 2021 19:18:35 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1767 Le drag est une forme d’art qui s’étend sur des décennies, sa raison d’exister et ses formes d’existence varient au fil du temps.

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Le drag est une forme d’art qui s’étend sur des décennies, sa raison d’exister et ses formes d’existence varient au fil du temps.

Collaboration spéciale: Alex Simon est un.e étudiant.e Montréalais.e d’origine américaine de 22 ans qui s’intéresse aux réalités des personnes trans et LGBTQ. Ellui-même non binaire, iel a proposé à GrS Montréal de composer quelques articles pour le blogue TransAvenue.

Autrefois une forme de survie pour les individus de genres non conformes, l’art du drag sert désormais également de forme d’expression et de divertissement. Et tandis que des émissions populaires telles que Rupaul’s Drag Race et ses nombreuses séries dérivées ont fait face à des problèmes au fil des ans en raison notamment du manque d’inclusivité et de la représentation parfois discutable de la non-conformité de genre et de la féminité en général, de nombreux·euses candidat·es trans et non-binaires ont honoré la scène et ont créé un précédent pour la représentation future. Tous les candidat·es mentionné·es ci-dessous n’étaient pas nécessairement ouvertement sortis·es du placard au moment du tournage de l’émission, mais tous·tes les candidat·es qui sont sortis·es pendant ou après l’enregistrement ont été inclus·es. Voici un aperçu des personnes ayant participé à RuPaul’s Drag Race USA, Drag Race Canada, Drag Race UK, Drag Race Thaïlande, Drag Race Holland et Boulet Brother’s Dragula.

*Avertissement : La suite contient des spoilers*

États-Unis

Les saisons 1 et 11 sont les saisons où y figurent le moins de concurrents·tes trans ou non-binaires connu·es.

La deuxième saison nous a fait connaître Sonique, qui a dévoilé sa transidentité lors de l’épisode de retrouvailles de la saison. Pandora Boxx, qui a terminé en cinquième position de la saison 2 et a été la première éliminée dans All Stars 1, en affichant une fluidité de genre en 2016.

La troisième saison présentait Carmen Carrera et Stacy Layne Matthews. Carrera est connue pour son style de drag « nu » et travaille maintenant comme mannequin et militante des droits des personnes trans. Matthews est connue comme une reine de la musique country qui a également fait une apparition dans la quatrième saison de Drag Race All Stars.

La quatrième saison a réuni trois candidates trans : Kenya Michaels, Lashauwn Beyond et Jiggly Caliente. Michaels, mesurant seulement cinq pieds, est une reine portoricaine qui s’est classée cinquième au cours de la saison. Elle a également survécu à la fusillade de masse au club de nuit Pulse en Floride en 2016. Lashauwn Beyond, qui a prononcé la célèbre phrase « Ce n’est pas la course de meilleure amie de RuPaul », a été la deuxième reine à être éliminée au cours de la saison. Caliente est arrivée à la huitième place lors de la quatrième saison. Elle s’est également affichée comme personne trans en 2016 et a du succès dans le domaine musical et à la télévision, interprétant un personnage récurrent dans la populaire émission Pose.

La cinquième saison a réuni trois reines trans et non-binaires: Monica Beverly Hillz, Honey Mahogany et Jinx Monsoon. Hillz a été la troisième reine à être éliminée au cours de la saison et s’est affichée en tant que femme trans peu de temps avant son élimination. Mahogany a été éliminée dans l’épisode suivant aux côtés de Vivienne Pinay lors de la première double élimination de la série. Elle travaille maintenant comme élue dans l’État de Californie. Le·a concurrent·e de formation musicale Jinx Monsoon (non-binaire) a remporté la saison cinq et détient le record de semaines consécutives dans « le top » (neuf semaines).

La saison six se démarque avec sept concurrent·es trans et non-binaires, le décompte le plus élevé dans la franchise de la série. Kelly Mantle a été parmi les premières éliminées lors de la première émission scindée en deux parties de la saison (le groupe ayant été divisé en deux). April Carrion, qui s’est classée 11e au cours de sa saison, s’est décrite « genderqueer » en 2016 lors de la journée nationale du Coming Out. Gia Gunn, la cinquième reine à avoir été éliminée au cours de la saison, a également participé à Drag Race All Stars 4, où elle s’est classée huitième. Elle a affiché sa transidentité lors de la première de All Stars 4. Laganja Estranja s’est classée huitième au cours de la saison et travaille maintenant sur sa carrière musicale en plus de militer pour la légalisation du cannabis. BenDeLaCreme s’est classée cinquième au cours de cette 6e saison et s’est éliminée elle-même de façon choquante lors de son passage à All Stars 3. Elle a travaillé aux côtés de sa compatriote Jinx Monsoon sur de nombreuses productions musicales. Adore Delano et Courtney Act ont atteint la finale de la saison six, mais n’ont pas été couronné·es.

La septième saison a présenté deux reines genderfluid, Miss Fame et Violet Chachki. Toutes deux connu·es sous le style de reines de la mode, Fame est arrivé·e à la septième place et Chachki a remporté·e la couronne.

Lors de la huitième saison, la reine de New York Bob the Drag Queen a remporté la saison.

La saison neuf a également mis en lumière de nombreux·euses concurrent·es trans et non-binaires. Aja, qui ne se considère plus comme une drag queen mais plutôt comme un·e artiste et un·e rappeur·se, est arrivé·e à la neuvième place lors de la saison neuf et à la septième place dans All Stars 3. Valentina, une reine latinx devenue célèbre pour avoir tenté un lip-sync sur une chanson avec un masque au visage, est arrivé.e à la septième place de la saison neuf ainsi que dans All Stars 4. Nina Bo’Nina Brown, connue pour son maquillage inspiré du cosplay, a terminé sixième au cours de cette saison. Trois reines trans et non·binaires ont été placées en finale de la saison neuf: Peppermint, Sasha Velour et Shea Coulée. Peppermint et Sasha Velour ont fait un lip-sync en finale, Velour prenant la couronne. Coulée a remporté la victoire dans All Stars 5.

Deux reines de la saison 10 se sont affiché·es comme étant non-binaires. La reine new-yorkaise Yuhua Hamasaki s’est classée douzième au cours de la saison. Eureka O’Hara, qui a initialement participé à la saison neuf mais a dû partir en raison d’une blessure au genou, s’est rendu·e à la finale mais n’a pas remporté la couronne.

Cinq concurrents·es de la saison douze se présentent en tant que personnes non-binaires: Dahlia Sin, Nicky Doll, Rock M Sakura, Crystal Methyd et Gigi Goode. Sin, Sakura et Doll ont été les trois premières reines à être éliminées, dans cet ordre. Crystal Methyd et Gigi Goode se sont rendus·es à la finale, mais ont tous·tes deux perdu leur chance de remporter la couronne dans une lip-sync virtuel (pandémie oblige).

La saison 13, diffusée en ce moment, présente le premier homme trans de la franchise, Gottmik.

Canada

Bien que Canada’s Drag Race n’ait été diffusée que pour une seule saison à ce jour, deux concurrents·es non-binaires sont déjà monté·es sur scène. La reine de la Colombie-Britannique, Ilona Verley, s’est révélé·e bispirituelle et genderfluid vers le début de la saison, et est originaire de la Première Nation Nlaka’pamux. Scarlet Bobo, qui utilise des pronoms neutres, a atteint la finale et a été finaliste pour la couronne.

Royaume-Uni

Avec la première saison en ondes en 2019 et la deuxième saison qui a débuté le 14 janvier, de nombreux·ses candidat·es non-binaires ont participé ou seront en compétition. La première saison nous a apporté Gothy Kendoll, Crystal, Blu Hydrangea et Divina De Campo. Kendoll, avec son inexpérience, a été la première à être éliminée. Crystal, qui n’avait pas peur de montrer ses poils sur la poitrine et sa voix grave tout au long de la saison, s’est classée sixième au classement général. La reine irlandaise Blu Hydrangea a remporté de manière non-officielle le titre de Miss Congeniality au cours de la saison et s’est classée cinquième au classement général. Elle a également de plus en plus de fans sur TikTok en arborant divers looks de maquillage. Divina De Campo, connue pour son coup de sifflet lors d’un défi de groupe aux côtés de sa compatriote reine non-binaire Blu Hydrangea, s’est dirigée vers la finale mais a perdu sa chance de remporter la couronne. C’est l’une des rares reines de la franchise à ne jamais avoir été à risque d’être éliminée. Avec la saison deux, deux reines se sont révélées non-binaires: Bimini Bon Boulash et Ginny Lemon.

Thaïlande

La première saison, diffusée en 2018, a présenté Meannie Minaj qui a ouvertement discuté de sa transition pendant le tournage. Elle a cependant été la première reine à être éliminée. En 2019, Kandy Zyanide et Angele Anang sont montées sur scène. Zyanide a été initialement éliminée au cours du quatrième épisode, mais a été ramenée et est finalement devenue la favorite des fans et finaliste pour la couronne. Anang a remporté le titre de « Thailand’s Next Drag Superstar ».

Pays-Bas

Drag Race Holland est l’un de nouveaux « spin-offs » (produit dérivé) de la franchise et n’a actuellement qu’une saison. Ma’Ma Queen, la seule reine ouvertement non-binaire de la saison a été éliminée lors de la finale mais a remporté le titre de Miss Congeniality.

Dragula

Dragula des Frères Boulet établit des parallèles avec la franchise principale de Drag Race, mais se penche sur des styles plus alternatifs et basés sur l’horreur. Il y a moins d’informations dans les médias concernant les identités de genre des candidats·es, alors j’oublie peut-être certains·es concurrent·es. Mes excuses à l’avance.

Lors de la première saison en 2017, seuls·es neuf concurrent·es sont montés·es sur scène. Vander Van Odd, qui s’affiche genderqueer, a remporté le titre de premier Supermonster Drag au monde.

Trois reines non-binaires se sont hissées au sommet de la saison 2: James Majesty et Victoria Elizabeth Black étaient finalistes pour la couronne et Biqtch Puddin a remporté le titre.

Trois concurrents·es trans et non-binaires ont également été présentés·es lors de la saison 3: Maxi Glamour (8e place), Hollow Eve (7e place) et Priscilla Chambers (finaliste).

Alex Simon

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Lettre ouverte de notre travailleur social https://blog.grsmontreal.com/lettre-ouverte/ https://blog.grsmontreal.com/lettre-ouverte/#comments Fri, 15 Jan 2021 19:22:40 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1720 Lettre ouverte pour donner suite à l’article de Éric Yvan Lemay (Journal de Montréal) du 12 janvier 2021 intitulé «Chirurgies annulées, mais pas celle d’une meurtrière trans».

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Lettre ouverte pour donner suite à l’article de Éric Yvan Lemay (Journal de Montréal) du 12 janvier 2021 intitulé «Chirurgies annulées, mais pas celle d’une meurtrière trans».
Henri Labelle, Travailleur Social et Psychothérapeute
Henri Labelle, Travailleur Social et Psychothérapeute

Henri Labelle est travailleur social et psychothérapeute pour GrS Montréal depuis tout près de 3 ans. Diplômé en Sciences à l’Université de Montréal puis en Travail Social à l’UQAM, il s’est spécialisé en santé mentale dès les débuts de sa pratique. Il a oeuvré en milieux communautaires, dans le réseau de la santé et en pratique privée de la psychothérapie. Déjà très intéressé par les soins offerts à la population LGBTQ+, il se consacre uniquement à la clientèle de GrS Montréal depuis le début de son mandat au sein de l’entreprise.

Vendredi le 15 janvier 2021 à Montréal

Mardi matin paraissait, en première page du quotidien Le Journal de Montréal, un article du journaliste Éric Yvan Lemay qui exposait le fait que des chirurgies d’affirmation de genre avaient lieu à Montréal malgré les difficultés du réseau de santé public à subvenir à la demande en raison de la propagation de la COVID-19.

L’auteur y mêle des concepts de façon à créer, de façon bien sournoise, l’impression que des personnes trans reçoivent des services chirurgicaux au détriment de patients du réseau public de la santé. Évidemment, comment ne pas s’indigner que des chirurgies d’affirmation de genre soient maintenues alors que les hôpitaux publics doivent réduire la cadence des chirurgies critiques. C’est un amalgame très vendeur.

Le sujet a été repris par de nombreux commentateurs sous la bannière de Québecor toute la journée de façon très irrespectueuse. Certains de ces éditorialistes sont d’ailleurs bien connus pour leurs positions peu flatteuses envers la communauté trans et non-binaire.

Les commentaires du public sur les médias sociaux au sujet de l’article de M. Lemay en disent long aussi sur le mépris que doivent affronter les minorités sexuelles et de genre encore aujourd’hui. Si les soins pour cette clientèle sont si rares, c’est que très peu de professionnels sont formés pour répondre aux besoins criants de cette population.

GrS Montréal, filiale du Centre Métropolitain de Chirurgie, offre des services chirurgicaux aux personnes trans depuis des décennies. Jusqu’à tout récemment, il s’agissait du seul centre au Canada où ces chirurgies essentielles étaient offertes et GrS Montréal demeure, à ce jour, le seul établissement privé spécialisé au pays.

Il faut comprendre que le bassin de patients·tes trans et celui du réseau public de la santé ne constituent pas un vase communiquant. Il ne s’agit donc pas d’un choix à faire entre deux clientèles. Même si le Centre Métropolitain de Chirurgie cessait ses activités de chirurgies d’affirmation de genre, aucun impact positif ne serait ressenti pour la clientèle du réseau public. D’ailleurs, plusieurs discussions avec le ministère de la Santé et des Services sociaux ont eu lieu en début de pandémie mais nous n’avions pas les ressources nécessaires pour le supporter.

Le Centre Métropolitain de Chirurgie n’a pas l’équipement d’un hôpital public capable de recevoir des patients atteints de problèmes de santé physique critiques comme un cancer ou un trouble cardiaque. Laisser entendre qu’une personne qui reçoit un service chirurgical lié à son genre ici empêche un patient atteint de cancer d’être opéré est complètement malhonnête et erroné. C’est aussi faire fi des multiples spécialités médicales!

Lors de la première vague d’infection à la COVID-19, l’hôpital a dû cesser ses activités durant tout près de 3 mois. Malgré tout, une équipe a été constituée pour intervenir auprès d’une clientèle en grande détresse. Les demandes de services en santé mentale ont explosé dans tout le pays en lien avec l’annulation des chirurgies qui étaient prévues au printemps. Les organismes venant en aide aux personnes issues des minorités sexuelles et de genre ont été débordés de demandes d’aide.

Contrairement au message véhiculé dans l’article et par les commentateurs mardi, l’accès à ces traitements chirurgicaux est long et fastidieux! Les personnes désireuses d’y avoir recours doivent s’armer de patience et de résilience car il ne suffit pas de « s’inscrire » pour la chirurgie. Elles doivent parfois rencontrer de nombreux professionnels en santé physique et mentale pour confirmer leur éligibilité auxdites chirurgies.

Considérer les chirurgies d’affirmation de genre comme de simples procédures esthétiques démontrent à quel point le sujet de la dysphorie de genre est mal connu. Les statistiques sur le suicide chez la population trans sont démesurées si on les compare à celles de la population en général. Pour les personnes qui désirent avoir recours à ces interventions, le chemin est jonché d’obstacles et l’annulation sans date de report prévue est vécue de façon catastrophique pour plusieurs d’entre elles.

Les interventions des journalistes et commentateurs de Québecor auront simplement permis que les personnes trans soient pointées du doigt pour les problèmes actuels du réseau de la santé québécois. Le Centre Métropolitain de Chirurgie a mis en place des mesures sociosanitaires exemplaires qui font en sorte qu’aucune éclosion de COVID-19 n’a eu lieu en son sein depuis le tout début de la pandémie. Nous sommes tous empathiques et compatissants envers les Québécois qui ont besoin de soins urgents pour des problèmes de santé graves et qui n’y ont pas accès. Cependant, accuser une population déjà marginalisée et diminuer l’importance de ses besoins en soins médicaux n’aidera absolument personne.

Une rigueur journalistique de base et un minimum de compassion auraient permis à l’auteur de l’article de comprendre à quel point il fait erreur lorsqu’il laisse entendre que les chirurgies d’affirmation de genre ne sont pas essentielles. Si ses collègues et lui-même avaient simplement pris la peine d’appeler un organisme qui vient en aide aux personnes trans avant de donner leurs opinions mal informées, peut-être auraient-ils pu éviter de ridiculiser l’impact de la dysphorie de genre pour les personnes qui en souffrent au quotidien.

Henri Labelle, B.Sc. B.T.S. – Au nom de toute l’équipe de GrS Montréal
Travailleur Social et Psychothérapeute pour GrS Montréal


À lire sur le même sujet: Gender Confirmation Surgery: Cosmetic or Reconstructive Procedure? (Par les Drs Pierre Brassard et Alex Laungani).

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Dwyane Wade montre l’exemple aux parents d’enfants trans https://blog.grsmontreal.com/dwyane-wade/ https://blog.grsmontreal.com/dwyane-wade/#respond Mon, 20 Jul 2020 14:23:20 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1575 Aux États-Unis, où la transphobie est prévalente, où les crimes haineux ont augmenté de façon significative depuis l’élection de 2016, où 80% des meurtres de personnes trans visent des personnes de couleur, le message d’une figure bien-aimée comme Dwyane est fort.

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Aux États-Unis, où la transphobie est prévalente, où les crimes haineux ont augmenté de façon significative depuis l’élection de 2016, où 80% des meurtres de personnes trans visent des personnes de couleur, le message d’une figure bien-aimée comme Dwyane est fort.

Dwyane Tyrone Wade Jr. est un ancien joueur de basketball de la NBA. Pendant ses 16 ans de carrière, il a joué principalement avec les Miami Heat, qu’il a amené quatre fois jusqu’à la finale des tournois de la NBA, en plus des médailles d’or aux Olympiques qu’il a remporté. Il a atteint le titre de joueur All-Star treize fois. Il est aussi connu pour ses activités philanthropiques, et pour être très croyant – ayant choisi le numéro de jersey 3 pour la Trinité.

Une figure du panorama américain comme ils savent si bien les faire : un athlète admirable, très religieux, défenseur de la communauté noire, de l’éducation, et de la culture. Il semble qu’il coche toutes les cases pour en faire une icône de la société américaine conservatrice, qui se raccroche comme elle peut à une image de la masculinité stéréotypée au possible.

Cependant, ce n’est pas toute l’histoire. La fille de Dwyane, Zaya Wade, est née Zion. Récemment, le basketeur expliquait à Good Morning America que Zaya sait qu’elle est une fille depuis qu’elle a 3 ans. Dwyane Wade a pris le parti de la soutenir tout en la laissant le guider, lui et leur famille, dans cette expérience. Étant une figure publique, son acceptation inconditionnelle de sa fille –qu’il a accompagnée lors de son début officiel sur le tapis rouge d’un grand évènement de la communauté LGBTQ+ noire—est le genre discours qui a une chance de changer les esprits.

De son propre aveu, de par les milieux dans lesquels il se trouvait, Dwyane a participé à des discours homophobes et transphobes, notamment dans les vestiaires de sport. « [Moi-même] j’ai pris part à la conversation qui utilise les mauvaises phrases et les mauvais mots », admet-il. Aux États-Unis, où la transphobie est prévalente, où les crimes haineux ont augmenté de façon significative depuis l’élection de 2016, où 80% des meurtres de personnes trans visent des personnes de couleur, le message d’une figure bien-aimée comme Dwyane est fort. Il dit ce qui devrait déjà pouvoir être un acquis, mais ne l’est malheureusement pas encore assez souvent : « Nous voulons nous informer le plus possible pour pouvoir donner à notre fille l’occasion d’être la meilleure version d’elle-même », confie-t-il à Ellen Degeneres, devant des milliers de téléspectateurs.

On imagine bien, d’une part, que le public de quelqu’un comme Dwyane se compose principalement de gens qui s’accrochent aux valeurs traditionnelles. On espère, d’autre part, qu’ils entendront le message d’amour que méritent tous les membres de la communauté LGBTQ+.

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20 personnalités transféminines à connaître https://blog.grsmontreal.com/20-personnalites-transfeminines-a-connaitre/ https://blog.grsmontreal.com/20-personnalites-transfeminines-a-connaitre/#respond Wed, 20 May 2020 19:27:10 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1438 La Journée Mondiale des Femmes a eu lieu au début du mois de mars et j’aimerais prendre un moment pour souligner les personnes transféminines locales et de partout au monde.

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La Journée Mondiale des Femmes a eu lieu au début du mois de mars et j’aimerais prendre un moment pour souligner les personnes transféminines locales et de partout au monde.

Collaboration spéciale: Alex Simon est un.e étudiant.e Montréalais.e d’origine américaine de 21 ans qui s’intéresse aux réalités des personnes trans et LGBTQ. Ellui-même non binaire, iel a proposé à GrS Montréal de composer quelques articles pour le blogue TransAvenue.

Puisque la majorité de ces personnes sont anglophones, on ne connaît pas chez chacun.e les pronoms à utiliser. À moins d’indication contraire, le pronom « elle » sera utilisé et pourra être corrigé sur demande.

La Journée Mondiale des Femmes a eu lieu au début du mois de mars et j’aimerais prendre un moment pour souligner les personnes transféminines locales et de partout au monde. Que ce soit en raison de leur activisme ou de leur implication sociale et culturelle, ces personnalités ont su se démarquer dans le temps et elles méritent d’être reconnues.

  1. Florence Ashley est une autrice et bioéthicienne montréalaise. Sa thèse à l’Université McGill aborde la thérapie de conversion à l’égard de l’identité de genre. Ille est la première auxiliaire judiciaire ouvertement trans à la Cour Suprême du Canada. Ille a gagné une multitude de prix et de bourses, et a eu son travail académique et ses entrevues personnelles publiées dans de nombreux journaux, magazines et revues.
  2. Kama La Mackerel est une artiste multidisciplinaire mauricienne basée à Montréal. Elle a créé et animé plusieurs initiatives locales telles que GENDER B(L)ENDER, Festival Quoleur, et Nos Corps Nos Histoires. Elle a eu plusieurs résidences à des endroits comme MAI-Montréal et à Halifax, et a présenté ses œuvres à la fois nationalement et internationalement, tels qu’à Toronto, Vancouver, New York, Berlin, Amsterdam et Paris.
  3. Gigi Gorgeous est une mannequin et YouTubeuse de Montréal. Sa chaîne met en lumière des vlogs, la mode et des conseils de mode de vie. Elle a fait des partenariats avec plusieurs personnalités connues au fil des années telles que Miley Cyrus et Adam Lambert sur une variété de projets, dont des vidéos de musique et de l’activisme LGBTQ+. En 2016, elle a été détenue à Dubai puisqu’elle est une femme trans, bien que dans son passeport il soit indiqué “F”. Suite à des vagues de soutien sur les réseaux sociaux, elle a été libérée après cinq heures de détention.
  4. Vivek Shraya est une auteure et musicienne canadienne. Sa discographie contient sept albums, et elle a écrit plus d’une demi-douzaine de livres dont J’ai Peur des Hommes et Menace de Mort. Elle est présentement sur le conseil de la Fondation de Tegan et Sara comme directrice.
  5. Marci Bowers est une gynécologue et chirurgienne plastique aux États-Unis. Elle est la première femme trans à effectuer des chirurgies d’affirmation de genre, et elle pratique actuellement les chirurgies en Californie. Elle effectue également des chirurgies de restauration clitoridienne sans frais pour les victimes de mutilation génitale.
  6. Lana et Lilly Wachowski sont des metteuses en scène américaines qui ont produit beaucoup de succès hollywoodiens, dont la série Matrix, V pour Vendetta, Cloud Atlas, Jupiter: Le Destin de l’Univers et Sense8. Elles ont dévoilé leur transidentité quand chacune était dans la mi-quarantaine, respectivement.
  7. Jacob Tobia est une écrivaine, productrice et activiste LGBTQ+. Leur mémoire Sissy: A Coming-of-Gender Story, a été reçue positivement à l’international. Elle était mannequin pour la campagne de beauté lancée par la compagnie Fluide, et a été dans plusieurs émissions de télévision dont The T Word sur MTV et a donné sa voix à un personnage animé dans l’émission She-Ra et les Princesses au pouvoir.
  8. Aaron Phillip est une mannequin noire d’origine américaine, transgenre et ayant un handicap physique. L’activiste de 19 ans a déjà gagné en popularité sur les réseaux sociaux et a déjà été photographiée pour Paper Magazine.
  9. Janet Mock est une écrivaine américaine, productrice et activiste des droits trans. Elle est présentement éditrice pour le magazine Marie Claire et a écrit deux mémoires au sujet de sa vie.
  10. Indya Moore est une actrice et mannequin américaine. Elle a fait plusieurs séances de photographie en tant qu’adolescente avec Dior et Gucci, et elle joue présentement dans la série Pose. Elle est également la première personne transgenre à paraître sur la couverture de l’édition américaine du magazine Elle.
  11. Shea Diamond est une chanteuse R&B et soul américaine. Ses chansons et son activisme parlent souvent de ses expériences en tant que femme trans racisée incarcérée ainsi que des sujets comme l’épidémie de violence avec armes à feu aux États-Unis.
  12. Laverne Cox est une actrice et activiste LGBTQ+ américaine. Elle est la première actrice ouvertement trans à être nominée pour un Emmy, soit pour son rôle dans l’émission Orange is the New Black. Elle est également la première personne trans à être sur la couverture du magazine Time.
  13. Alok Vaid-Menon est une artiste de performance et écrivaine indo-américaine. Elle possède plusieurs marques de vêtements neutres, a publié plusieurs de ses travaux, a fait des performances en direct et a été invitée à des événements en tant qu’oratrice. Elle aborde fréquemment dans ses écrits la diversité corporelle, de mettre au défi des normes de genre, de cesser de genrer l’industrie de la mode, de contrer la transmisogynie et le racisme systémique.
  14. Nikkie de Jager est une maquilleuse connue sous le nom de NikkieTutorials sur Youtube. Elle a fait son coming-out comme femme trans au début de l’année 2020, et a ensuite été invitée à l’émission The Ellen DeGeneres Show. Sa chaîne de beauté et de vlogging a présentement plus de 13 millions d’abonnés.
  15. Kim Petras est une chanteuse pop née en Allemagne, et a plusieurs succès sur Billboard. Sa transition médicale à l’adolescence a été hautement médiatisée à l’internationale, puisqu’une transition en bas âge n’était pas très connue à l’époque.
  16. Parinya Charoenphol est une boxeuse muy thai, mannequin et actrice. Elle a ouvert une compagnie de boxe et d’aérobie pour enfants dans son pays natal. Son histoire est racontée dans le film de 2003 Fighting Beauty.
  17. Harisu est une chanteuse pop, mannequin et actrice coréenne. Elle est la première personnalité connue à se dévoiler transgenre dans la république coréenne, et parmi les premières personnes à changer légalement son marqueur de genre dans le pays.
  18. Travis Alabanza est une artiste de performance anglaise. Sa pièce Burgerz a fait une tournée au Royaume-Uni en 2018. Elle utilise fréquemment sa plateforme médiatique afin de critiquer des aspects transphobes du féminisme moderne et encourage l’acceptation de la non-conformité de genre.
  19. Georgina Beyer est une politicienne de la Nouvelle-Zélande. Elle est devenue la première mairesse (1995) et membre du Parlement (1999) ouvertement trans. Elle est également parmi les rares personnes anciennement travailleuses du sexe à occuper un poste en politique.

Alex Simon

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Khate Lessard (Occupation Double – OD) nous raconte son expérience chez GrS Montréal https://blog.grsmontreal.com/khate-lessard-occupation-double-raconte-son-experience-grs-montreal/ https://blog.grsmontreal.com/khate-lessard-occupation-double-raconte-son-experience-grs-montreal/#comments Tue, 07 Jan 2020 03:02:57 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=928 Khate Lessard a été la première candidate trans à être accueillie sur le plateau de la populaire émission Occupation double.

Elle a accepté de nous accorder une entrevue exclusive pour le blogue TransAvenue.

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Khate Lessard a été la première candidate trans à être accueillie sur le plateau de la populaire émission Occupation double. Elle a accepté de nous accorder une entrevue exclusive pour le blogue TransAvenue.

Ces dernières semaines, pas une journée (ou presque) ne s’achève sans que quelqu’un lui ait parlé de sa chirurgie d’affirmation de genre effectuée au Centre métropolitain de chirurgie (GrS Montréal). Celle qui réside désormais à Laval a en effet été opérée pour une vaginoplastie.

«Lorsque j’ai commencé à penser à l’opération et que je me suis sentie prête à amorcer le processus, j’ai dû commencer par la création de mon dossier. Je ne sais pas comment ça se passe à Montréal, mais dans mon coin, en Abitibi, ça a pris plusieurs mois. Il a fallu que je rencontre plusieurs spécialistes et chacun d’eux devait remplir une lettre de recommandation», explique-t-elle.

Ainsi, au terme d’une myriade de rencontres en privé avec sexologue, psychoéducatrice, médecin de famille, psychologue et autres professionnels et spécialistes de la santé, Khate avait ce qu’il fallait pour passer à l’étape suivante. Pas moins d’un an et demi s’est écoulé entre le début du processus et le jour «J».

«Une fois sur place, j’ai été surprise de constater à quel point la clinique est belle et que toute l’équipe est aux petits soins de façon très intense! Disons que ça faisait mon affaire, car je suis une personne qui angoisse facilement. Qu’on le veuille ou non, même si on se renseigne d’abord sur le sujet, on a peur d’entrer comme dans une pièce noire en arrivant à l’hôpital… mais tout le monde a été tellement gentil! Les employés sont venus se présenter un à un. Je sentais comme une ambiance familiale. Tout le monde est calme et on a droit à une grande écoute, à tout moment. Bref, on se sent rapidement comme dans une grande maison!», expose l’ex-candidate d’OD.

L’expérience humaine

«Tout au long de mon séjour chez GrS Montréal, j’ai vraiment ressenti le côté humain. Je m’attendais à ce que ce soit comme dans un hôpital où les employés courent toujours un peu parce qu’il y a beaucoup de choses à faire, mais ce n’était pas le cas. Durant les premiers jours, ça n’a pas été sans peine, mais j’ai reçu toute l’écoute voulue», assure-t-elle.

On le devine, lorsqu’une personne connue du grand public est opérée pour une chirurgie d’affirmation de genre et que cette nouvelle est publicisée, il y a des réactions. Sans chercher à se mettre en valeur, Khate Lessard est toutefois heureuse de provoquer des réactions et de susciter des débats autour de ce thème.

«Je n’ai pas fait ça pour le «fun» ou pour avoir de l’attention. On ne peut pas faire ça pour avoir de l’attention. Je veux tellement axer ça sur le côté informatif. Il faut qu’on parle de diversité sexuelle et qu’on puisse voir ce qu’il y a autour, comme, entre autres, une vaginoplastie. Je veux contribuer à démystifier tout ça. Je veux faire de bonnes choses et de bons gestes. Si ça peut aider des gens qui auront à vivre ça, tant mieux!», estime-t-elle.

L’Asclépiade, un lieu dont on se souvient

«J’ai passé environ sept jours à l’Asclépiade. La bouffe y est vraiment excellente! Pour vrai, c’est un buffet à tous les repas. Ce n’est pas de la bouffe cheap. Je me souviens d’avoir mangé d’excellentes poitrines de poulet à la grecque, avec fromage… On sent que le chef s’amuse à faire ses menus, assure celle qui a réalisé plusieurs capsules sur le web. J’ai d’ailleurs pris le temps de parler avec lui. Il me disait qu’après une opération comme celle qu’on subissait, soit une vaginoplastie ou une phalloplastie, il est important de se nourrir d’aliments protéinés.»

Et il n’y a pas que la nourriture qui soit bien adaptée au besoin des utilisateurs : tout est pensé pour procurer confort et quiétude aux occupants de L’Asclépiade.

«Il y a un gros réfrigérateur rempli de jus de canneberge, qui sont très bons pour la vessie, et des coussins qui nous permettent de nous asseoir confortablement et sans douleur sur les chaises. C’est l’fun parce que tout le monde là-bas vit la même chose et on mange tous autour de la même table. On peut discuter et certaines personnes sont là depuis plus longtemps que d’autres. Parfois, elles donnent des conseils aux autres à propos des jours à venir et de ce qu’elles devront faire. On se sent écoutés et suivis dans toutes les démarches et tout au long du processus», conclut celle qui a étudié dans le domaine des communications.

Des suivis serrés

«Je suis revenue chez moi, mais chaque semaine, les gens de GrS Montréal font des suivis. On se parle par téléphone et par courriel et je dois aussi envoyer des photos pour qu’on s’assure que tout va bien. Je trouve ça très sécurisant. Par exemple, si un saignement survient, je n’ai qu’à prendre une photo et à l’envoyer pour rapidement recevoir une réponse», fait savoir la jeune femme.

Et l’avenir?

Bonne communicatrice, Khate Lessard est aussi devenue une amie proche de Julie Snyder. Aussi, dans un avenir rapproché, elle a comme projet de montrer de quel bois elle se chauffe au petit écran.

«J’ai toujours aimé faire toutes sortes de choses dans la vie. Actuellement, je suis ancrée dans cette vague-là, car on me reconnaît pour ça. Je vais toujours continuer de militer pour cette cause-là, mais je vais aussi faire autre chose!», promet la rafraîchissante Lavalloise.

Ceux qui la suivent l’ont adoptée et il y a fort à parier que sa carrière ne fait que commencer. Une carrière nouvelle, mais surtout : une vie nouvelle…

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Dr Pierre Brassard, récipiendaire de la médaille Phénicia de la CC-LGBT https://blog.grsmontreal.com/pierre-brassard-recipiendaire-de-la-medaille-phenicia/ https://blog.grsmontreal.com/pierre-brassard-recipiendaire-de-la-medaille-phenicia/#respond Tue, 31 Dec 2019 00:20:58 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=917 Le Gala Phénicia, une initiative de la Chambre de Commerce LGBT du Québec, vise à souligner des réussites commerciales ou sociales de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans.

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Le Gala Phénicia, une initiative de la Chambre de Commerce LGBT du Québec, vise à souligner des réussites commerciales ou sociales de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans.

Le 30 mai 2019, le Docteur Pierre Brassard a reçu la médaille Phénicia entouré de ses principaux collaborateurs. Chirurgien plasticien, directeur médical de Complexe chirurgical CMC et de GrS Montréal, Docteur Brassard est reconnu mondialement pour son travail dans le domaine des chirurgies d’affirmation de genre FTM et MTF.

Carrière

Récemment, Docteur Brassard disait à un journaliste du journal Le Devoir, à propos de sa première patiente :

« J’ai vu l’effet extraordinaire qu’a eu la chirurgie sur cette personne et la souffrance qui l’assaillait jusque-là. […] Il n’y a pas meilleur patient qu’un patient trans. »

Diplômé en médecine de l’Université Laval, puis en chirurgie plastique à l’Université de Montréal, le Docteur Brassard exerce dans divers hôpitaux avant de devenir le directeur médical du Centre Métropolitain de Chirurgie en l’an 2000. Le Docteur Brassard a procédé à des milliers de chirurgies trans.

Il est aussi investi à travers différentes institutions en tant que formateur ou conférencier émérite. En plus d’être une présence brillante dans la communauté, il contribue à la formation de médecins qui pourront suivre ses traces.

La clinique GrS Montréal

La principale contribution de Pierre Brassard n’est pas moindre. Sa clinique GrS Montréal est la seule au Canada qui se spécialise en chirurgie FTM et chirurgie MTF. Depuis son ouverture en 1980, les chirurgiens ont opéré près de 10 000 patients. Les quatre chirurgiens qui y travaillent actuellement ne ménagent pas leurs efforts. GrS Montréal accueille les patients de partout à travers le monde qui se présentent autant pour des phalloplasties, des vaginoplasties, des mastectomies ou même des chirurgies féminisantes du visage et du corps.

La médaille Phénicia souligne son dévouement et son empathie au bien-être des patients qui ont souvent derrière eux un long parcours. Ses talents chirurgicaux et son engagement envers l’amélioration continue de sa pratique font de lui un praticien hors pair.

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Les 50 ans de Stonewall https://blog.grsmontreal.com/les-50-ans-de-stonewall/ https://blog.grsmontreal.com/les-50-ans-de-stonewall/#respond Fri, 08 Nov 2019 15:44:48 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=586 À l’époque où elle s’est déroulée, l’émeute de Stonewall, à New York, fut un événement des plus marquants pour la communauté gaie new-yorkaise.

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À l’époque où elle s’est déroulée, l’émeute de Stonewall, à New York, fut un événement des plus marquants pour la communauté gaie new-yorkaise.

Encore aujourd’hui, ce n’est pas tout le monde qui fait le rapprochement entre les nombreuses marches de la fierté gaie qui se déroulent dans le monde aujourd’hui et ce violent événement qui a conduit à la création de divers organismes visant à défendre et à promouvoir les droits des gais et lesbiennes.

C’est un beau soir d’été. Le 28 juin 1969, précisément. Ce soir-là, comme c’était très souvent le cas au bar Stonewall Inn, les clients prennent un verre, discutent, rigolent, dansent… Parmi eux, cohabitent avec plaisir plusieurs gais, lesbiennes, transgenres ainsi que des personnes marginalisées pour diverses raisons. Cet endroit est l’un des rares à être connu et reconnu pour accueillir une clientèle souvent boudée par les autres établissements.

Dans Greenwich Village, en ce lieu de plaisir, les descentes policières sont fréquentes, mais le plus souvent, annoncées un peu à l’avance. Les clients et les propriétaires ont donc l’habitude. Cependant, cette nuit-là, des policiers en civil entreprennent d’effectuer une descente de façon inopinée et à un moment inhabituel. Mauvaise idée pour eux. Cette fois-ci, ils rencontrent un mur. Gais, lesbiennes, trans, drag queens, bisexuelles et citoyens de la rue choisissent de se lever et de se défendre. Refus d’obtempérer, prises de bec, bagarre et… émeute.

Si l’émeute de Stonewall est devenue légendaire, ce n’est certainement pas pour son degré de violence; toutes les émeutes sont violentes par définition. Non. C’est en raison de la ligne qui a été tracée durant la nuit du 28 au 29 juin 1969. C’est également parce que ces personnes, qui ont levé le bouclier bien haut, ont permis de générer des gains dont on tire encore profit aujourd’hui.

Militantisme coup de poing

Si gagner une guerre nécessite de gagner plusieurs batailles, force est d’admettre que celle de Stonewall aura permis de fouetter les troupes et stimuler le désir de défense et de promotion des gais, lesbiennes et trans. Et des batailles gagnées, il y en a eu plusieurs entre Stonewall et aujourd’hui. Pourtant, les membres de la communauté LGBTQ+ sont encore montrés du doigt. La violence et l’incompréhension envers les gais, lesbiennes et trans perdurent et traversent malheureusement les époques. À preuve, ce désolant et pathétique exemple survenu il y a quelques jours dans un bar de la région de Charlevoix.

Certes, le deuxième millénaire fait la part belle à la bureaucratie lourde et aux réseaux sociaux. Et les messages d’amour et de haine pullulent dans une ambiance ultra-polarisée. La question qu’on peut se poser au milieu de tous ces mots : que reste-t-il du militantisme « coup de poing » qui a permis de faire avancer les choses durant les années 1960 et 1970?

On a souvent dit qu’une des premières personnes à avoir démarré la rébellion de Stonewall était Sylvia Rivera, une marginale militante née dans une famille des plus défavorisées. Toute sa vie, elle a milité pour les droits des LGBT. Décédée en 2002, une rue porte désormais son nom à New York. Et qu’en conservent les générations suivantes? Il est important de se poser la question afin d’éviter l’immobilisme et de déterminer de quelle façon il est aujourd’hui possible de contrer la discrimination, de renseigner intelligemment et de promouvoir la liberté de choix, dans tout ce qu’elle comporte.

« Après les émeutes de Stonewall, les gais et lesbiennes de New York ont franchi les fossés de genres, de générations et de classes pour former une communauté unifiée. En l’espace de six mois, deux organisations homosexuelles furent créées à New York pour organiser des actions militantes et trois journaux furent fondés dans le but de promouvoir les droits des gais et des lesbiennes. En quelques années, des organisations de défense des droits des homosexuels ont fait leur apparition aux États-Unis et dans le monde. Le 28 juin 1970, les premières Gay Prides ont eu lieu à Los Angeles et à New York pour marquer l’anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d’autres villes et, aujourd’hui, des marches de fierté (gay prides) sont organisées chaque année au niveau mondial, pendant le mois de juin, pour commémorer ces émeutes », peut-on lire sur la page Wiki des émeutes.

Bien sûr que Stonewall a été le point de départ de quelque chose de grand et de constructif. Oui, beaucoup de choses ont été acquises au cours des 50 dernières années. Mais… soyons honnêtes : il reste encore plusieurs batailles à gagner.

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GrS Montréal dévoile deux vidéos corporatives lors du congrès de la CPATH 2019 https://blog.grsmontreal.com/videos-corporatives-au-cpath-2019/ https://blog.grsmontreal.com/videos-corporatives-au-cpath-2019/#respond Wed, 30 Oct 2019 03:50:52 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=725 Dans le cadre du congrès annuel de la CPATH qui se déroulera ce week-end, à Montréal, le Complexe chirurgical CMC présentera deux vidéos fort touchantes.

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Dans le cadre du congrès annuel de la CPATH qui se déroulera ce week-end, à Montréal, le Complexe chirurgical CMC présentera deux vidéos fort touchantes.

Le contenu de la première vidéo permet de découvrir l’étendue des services offerts chez GrS Montréal et de constater la grande importance accordée au volet humain durant toute la démarche entourant une chirurgie d’affirmation de genre.

On apprend également que, chaque année, pas moins de 1000 patients de partout à travers le monde choisissent de faire confiance au Complexe chirurgical CMC et à sa filiale GrS Montréal pour avoir recours à une intervention chirurgicale d’affirmation de genre. Chaque année, près de 700 chirurgies génitales y sont effectuées.

Pas étonnant quand on sait que les chirurgiens de cet hôpital privé sont considérés comme les plus expérimentés au monde dans le domaine de la chirurgie d’affirmation de genre, en plus d’être souvent cités comme références.

Dans l’une des vidéos, le Dr Pierre Brassard, directeur médical et propriétaire associé du Complexe chirurgical CMC, évoque notamment l’évolution des techniques qui ne cessent de s’améliorer au fil des ans.

Si plusieurs des patients du Dr Brassard l’ont remercié d’avoir ni plus ni moins sauvé leur vie, le principal intéressé tient à nuancer ces propos.

« En réalité, on ne sauve pas la vie de personnes qui vont mourir d’une maladie, mais on soulage des gens d’une détresse si forte qu’au bout du compte, le bénéfice pour le patient est immense », partage le réputé chirurgien.

Trois témoignages touchants

Dans la seconde vidéo, on a droit aux témoignages poignants de Adany, Nicolas et Laura.

Authentiques et touchantes, ces trois personnes provenant d’endroits et de milieux différents relatent à quel point leur chirurgie d’affirmation de genre a complètement changé leur vie et pour quelles raisons.

Par exemple, Adany évoque le sentiment de l’imposteur qui a longtemps été le sien.

« J’étais rendue à un moment de ma vie où le fait de passer par le Complexe chirurgical CMC et la Maison de convalescence Asclépiade me permettait de guérir. À partir de ce moment, j’ai pu fermer un chapitre et en recommencer un nouveau », exprime-t-elle.

De toute évidence, voilà deux vidéos à découvrir pour mieux comprendre l’univers des chirurgies d’affirmation de genre, et ce, tant du point de vue médical que de celui des patients.

Vidéo corporative – Dr Pierre Brassard – GrS Montréal
Récits d’une transition – Témoignages de patients de GrS Montréal

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Présentation de la plateforme Monarch et partage de connaissances au congrès de la CPATH https://blog.grsmontreal.com/monarch-et-cpath/ https://blog.grsmontreal.com/monarch-et-cpath/#respond Tue, 29 Oct 2019 18:39:48 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=712 Au début de l’année 2020, le Complexe chirurgical CMC et sa filiale GrS Montréal procéderont au lancement officiel de la plateforme Monarch, un outil novateur et facilitant. En attendant ce jour, une courte vidéo de présentation sera dévoilée aux participants du Congrès national de l’Association professionnelle canadienne pour la santé transgenre (CPATH), à Montréal, ce week-end. Un moment où le partage de connaissances en lien avec les chirurgies trans sera central.

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Au début de l’année 2020, le Complexe chirurgical CMC et sa filiale GrS Montréal procéderont au lancement officiel de la plateforme Monarch, un outil novateur et facilitant. En attendant ce jour, une courte vidéo de présentation sera dévoilée aux participants du Congrès national de l’Association professionnelle canadienne pour la santé transgenre (CPATH), à Montréal, ce week-end. Un moment où le partage de connaissances en lien avec les chirurgies trans sera central.

La plateforme Monarch est le fruit de plus de trois ans de travail et d’investissements. En outre, grâce à ce nouvel outil novateur, les clients du Complexe chirurgical CMC pourront suivre l’évolution en ligne de leur dossier, soumettre les documents requis pour les chirurgies, communiquer avec les professionnels de la santé du CMC, s’informer sur les chirurgies offertes et bien plus encore.

Les gens ont beaucoup de questions concernant les chirurgies d’affirmation de genre et Monarch permettra d’y répondre, sans appel téléphonique et sans courriel.

Les clients provenant de l’extérieur du pays seront aussi heureux de découvrir le fonctionnement simple et efficace de cette plateforme.

Congrès de la CPATH : l’importance de l’échange du savoir

Dans le domaine médical, le partage de connaissances est très bénéfique et revêt une grande importance.

Pour cette raison, les professionnels de la santé du Complexe chirurgical CMC et de GrS Montréal se font un devoir de transmettre leur savoir. La participation au congrès du CPATH, ce week-end, s’inscrit dans cette mission porteuse.

Sur place, la Dre Maud Bélanger ira de deux présentations de 15 minutes en lien avec des thèmes bien précis, à savoir « L’amélioration du site donneur du lambeau radial de l’avant-bras en une seule étape : l’utilisation de la matrice dermique acellulaire et la greffe de peau » et « La création de la néo-urètre dans la phalloplastie du lambeau radial de l’avant-bras : notre expérience et nos résultats ».

Très bénéfique, le geste de partager son savoir et d’informer ses homologues évoluant au sein d’autres établissements, d’autres villes, voire d’autre pays, permet aussi d’apprendre auprès d’eux. De nos jours, le co-développement est plus que jamais d’actualité et il est primordial lors de congrès comme celui présenté par la CPATH.

Dans cette optique de partage, le personnel médical du Complexe chirurgical CMC saisit toujours l’opportunité d’être actif lors de tels événements.

C’est ainsi que, de leur côté, Daphney Prophète, infirmière et conseillère clinicienne à GrS Montréal, et Henri Labelle, travailleur social et psychothérapeute au même endroit, iront de trois présentations.

Le première, nommée « Gender affirming surgeries : Exploring options and post-op care » et d’une durée de 210 minutes, apporte de nouveaux éclairages sur les chirurgies et tout ce qui les entoure.

La deuxième, intitulée « Les chirurgies d’affirmation de genre », est une version écourtée (90 minutes) de la première présentation, dans la langue de Molière.

Finalement, une troisième présentation servira à démontrer les nombreux avantages de la plateforme Monarch.

Comme si cela n’était pas suffisant, la Dre Bélanger et le Dr Pierre Brassard, véritables références de niveau mondial dans l’univers des chirurgies trans, prendront part à une plénière, ce dimanche, en collaboration avec des chirurgiens de la Colombie-Britannique et de l’Ontario et ayant comme thème l’accessibilité des soins chirurgicaux trans au Canada.

Comme quoi l’apprentissage ne s’arrête jamais, et tout particulièrement dans le domaine médical.

CPATH fr

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