Divers Social et Culturel

Le coming out trans

Coming out

Dois-je faire un coming out? Quel est le bon moment pour le faire? Par qui commencer? Quels mots utiliser? Si vous vous questionnez sur le fait de faire ou non un coming out trans, les questions qui vous traversent l’esprit peuvent être nombreuses et les réponses, quant à elles, seront des plus diverses.


La vérité, c’est qu’il n’y a pas d’obligation de faire un coming out, pas plus qu’il n’y a de moment idéal pour le faire. Le choix est purement personnel et dépend de vous, uniquement. Ce qui est important, cependant, c’est d’agir en cohérence avec votre pensée et vos sentiments, au rythme qui vous convient, si et lorsque vous vous sentirez prêt à le faire. Pesez le pour et le contre, prenez en considération les impacts positifs et négatifs sur votre vie, qu’ils soient personnels, affectifs, financiers ou autres. Si vous choisissez de faire un coming out, donnez-vous le temps de vous y préparer.

Se sentir nerveux face à son coming out, incertain, fier, soulagé, coupable, confus, enthousiaste, tout cela est normal. La toute première étape est d’être ouvert et honnête avec soi-même. Vous pourriez établir des liens auprès d’une communauté trans, qu’elle soit « réelle » ou virtuelle, pour vous aider à comprendre et apprivoiser toutes ces émotions qui vous envahissent. Discuter avec des gens qui partagent ce que vous vivez vous aidera à vous sentir moins seul et répondra à certaines questions que vous pourriez avoir sur ce que vous vivez et les prochaines étapes que vous aurez à franchir.

Ensuite, si l’idée de dévoiler votre transidentité vous convient toujours, vous pourriez prendre le temps de vous faire un plan. Pensez à ce que vous souhaitez dire et aux mots que vous aimeriez utiliser pour être bien compris. Mettre ses idées par écrit aide aussi à structurer sa pensée et, éventuellement, aidera les autres à mieux saisir les enjeux que vous souhaitez partager avec eux. Informez-vous sur la transidentité, vous serez ainsi mieux préparé à répondre aux questions de vos proches et pourrez mieux leur expliquer votre réalité.

Donnez-vous le droit de choisir à qui vous vous révélerez et si vous le ferez par écrit ou en personne. Allez-y étape par étape. Choisissez d’abord des personnes qui pourront vous offrir du soutien et qui vous aideront à poursuivre votre coming out. Rappelez-vous tout le temps nécessaire à accepter qui vous êtes. Vos proches pourraient eux aussi avoir besoin de temps pour bien comprendre votre situation et bien intégrer tous les changements que cela impose. Les réactions peuvent être diverses et il est possible que certaines personnes ne réagissent pas comme vous l’aviez anticipé. D’autres vous surprendront par leur ouverture et leur acceptation. Vous devez être prêt à faire face à un éventail de réactions.

« Je m’attendais à ce que ma famille ne m’accepte pas. » « J’ai eu l’impression d’un énorme fardeau qui tombait enfin de mes épaules. » Les commentaires après un coming out font souvent état d’un soulagement, d’un apaisement des tourments qui laisse enfin place à la sérénité. Il ne faut cependant pas se le cacher : le chemin qui s’ouvre ensuite peut être magnifique, mais aussi parsemé d’obstacles. Lorsque vous décidez de vous dévoiler à votre entourage, c’est comme un voyage que vous ne ferez plus seul, mais qui demandera de l’adaptation de la part de tous. Vos relations pourraient se voir changées. Chacun a son histoire, chacun a son rythme. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de parler à votre entourage; l’important, c’est que vous soyez prêt à le faire, bien avec votre décision et que vous le fassiez avec authenticité.

La vie, c’est comme des montagnes russes : elle a ses hauts et ses bas, mais à la fin, vous avez des sourires et des fous rires parce que, vous savez… vous l’avez fait.

Julia Serano, auteure

  1. Gabrielle Matton

    Bonjour , pour ma part j’ai 60 ans et depuis mon jeune âge je fais des coming out auprès de mon entourage , mes ami es , et plus tard vers la trentaine je l’ai faites auprès de ma femme et mes enfants et ma famille proche et par la suite ce fut à mon travail auprès de mes compagnons et finalement dans mon secteur résidentiel auprès de mes voisins voisines , pour ce que j’en retire c’est une liberté totale et une grande sérénité, graduellement les gens reviennent et me jugent moins, juste mes frères et soeurs ne veulent pas comprendre et me rejette à part le plus vieux qui a 77 ans qui m’accepte entierement et mappelle par mon nom Gabrielle .

  2. Assurez-vous d’etre pret(e) a en parler. Il est important que vous le fassiez parce que vous voulez le faire, et non parce que vous sentez une pression a en parler.

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