Syndrome de Benjamin – TransAvenue https://blog.grsmontreal.com Blogue de GrS Montréal Sun, 03 Jan 2021 20:27:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://blog.grsmontreal.com/wp-content/uploads/2019/09/45218_PASTILLE_CMC_GRS_Montreal_CMYK.png Syndrome de Benjamin – TransAvenue https://blog.grsmontreal.com 32 32 Santé mentale et chirurgie d’affirmation de genre https://blog.grsmontreal.com/sante-mentale-et-chirurgie/ https://blog.grsmontreal.com/sante-mentale-et-chirurgie/#comments Thu, 04 Jun 2020 14:29:27 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=1506 Des symptômes d’anxiété et de dépression jalonnent souvent ce parcours difficile. C’est ce qu’on appelle communément la dysphorie de genre.

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Des symptômes d’anxiété et de dépression jalonnent souvent ce parcours difficile. C’est ce qu’on appelle communément la dysphorie de genre.

Au début du 20ième siècle, on recommande une psychanalyse aux patients qui souffrent de dysphorie de genre. On croit en effet qu’il faut changer l’esprit pour qu’il corresponde au corps. Aujourd’hui, on voit les choses autrement, notamment grâce au Dr Harry Benjamin qui fait carrière aux États-Unis. En 1949, il crée le terme Syndrome de Benjamin pour désigner le « transsexualisme » qu’il est le premier à définir comme « ni une perversion, ni une homosexualité ». Il est l’un des premiers à croire qu’il faut altérer le corps pour qu’il corresponde à l’identité telle que perçue, et à recommander la chirurgie ou l’hormonothérapie à ses patients trans. D’abord considéré comme un original par la communauté médicale, ses vues seront finalement adoptées.

La décision de débuter une transition se fait généralement alors qu’un parcours psychologique souvent compliqué est déjà bien entamé. Des symptômes d’anxiété et de dépression jalonnent souvent ce parcours difficile. C’est ce qu’on appelle communément la dysphorie de genre. Le soutien des proches peut être d’une importance majeure.

Les facteurs socio-économiques souvent compliqués ne font qu’empirer cette souffrance. Par exemple, les personnes trans sans domicile fixe sont statistiquement plus nombreuses que dans la population générale. Une fois à la rue, l’accès aux informations relatives aux chirurgies d’affirmation de genre et aux soins qui y sont reliés et qui pourraient soulager leur souffrance se complique grandement. Ceci est sans compter les barrières supplémentaires auxquelles font face les personnes trans appartenant aux minorités autochtones ou réfugiées, seules et n’ayant pas encore accès au régime public de santé ou ne parlant pas les langues officielles.

Parce que les mœurs changent lentement, le long parcours d’acceptation de soi et des autres peut être source d’une douleur qui mérite tout autant d’être reconnue. Cependant une étude récente de l’École de santé publique de l’Université Yale aux États-Unis a démontré que dans les années suivant les procédures chirurgicales, les individus transgenres sont nettement moins susceptibles de nécessiter un suivi en santé mentale pour dépression, anxiété ou tentatives de suicide.

Plus récemment, le Docteur Pierre Brassard de la clinique GrS Montréal disait à un journaliste du Devoir à propos de sa première patiente : « J’ai vu l’effet extraordinaire qu’a eu la chirurgie sur cette personne et la souffrance qui l’assaillait jusque-là. Sa réaction m’a convaincu de continuer à faire ce genre de chirurgies. Il n’y a pas meilleur patient qu’un patient trans. »

S’il y a cent ans les personnes trans se faisaient opérer en secret par des chirurgiens courageux qui défiaient les lois en vigueur, aujourd’hui les chirurgies sont de plus en plus accessibles et reconnues comme thérapeutiques en traitement à la dysphorie de genre. Il est cependant important de toujours se rappeler que ce choix est très personnel et peut contribuer grandement à l’amélioration de la santé mentale.

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Les grands chirurgiens de changement de sexe https://blog.grsmontreal.com/les-grands-chirurgiens-de-changement-de-sexe/ https://blog.grsmontreal.com/les-grands-chirurgiens-de-changement-de-sexe/#comments Wed, 15 Jan 2020 18:51:13 +0000 https://blog.grsmontreal.com/?p=976 L'histoire de la chirurgie de changement de sexe est fascinante; elle commence avec des personnes inspirantes bravant les préjugés et détournant même la loi pour arriver à faire ce qu'elles croient juste.

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L’histoire de la chirurgie de changement de sexe est fascinante; elle commence avec des personnes inspirantes bravant les préjugés et détournant même la loi pour arriver à faire ce qu’elles croient juste.

Les premiers cas de chirurgies MTF ou FTM sont difficiles à retracer, puisque ces dernières ont souvent eu lieu clandestinement, et que certaines pistes ont été brouillées pour protéger l’identité des gens concernés. L’histoire des grands chirurgiens de changement de sexe, c’est l’histoire d’une libération des mœurs.

D’abord en Europe

Le Dr Magnus Hirschfeld est l’un de ces pionniers; il dédie sa vie à l’humanisation des homosexuels et sera le premier à utiliser le terme transsexualité. Dans la période de l’entre-deux-guerres, il crée l’Institut de Sexologie à Berlin, qui vise à normaliser, éduquer, et protéger, à travers la science, des pratiques alors jugées anormales. Il recueille les témoignages des personnes transgenres qu’il rencontre, travaille activement à leur acceptation, et supervise le Dr Ludwig Levy-Lenz, qui effectue l’une des premières chirurgies MTF sur Lili Elbe. Le Dr Levy-Lenz pratiquera ensuite un autre changement de sexe avec le Dr Felix Abraham, sur Dora Richter. L’Institut sera détruit par les nazis, et les trois docteurs finiront leur vie en exil.

Puis en Amérique du Nord

Le Dr Harry Benjamin, ami du Dr Hirschfeld est né à Berlin et fera carrière aux États-Unis. En 1949 il crée le terme Syndrome de Benjamin pour désigner le transsexualisme qu’il est le premier à définir comme « ni une perversion, ni une homosexualité ». Il est l’un des premiers à croire qu’il faut altérer le corps pour qu’il corresponde à l’identité telle que perçue, et à recommander la chirurgie ou l’hormonothérapie plutôt que la psychanalyse à ses patients transgenres. D’abord considéré comme un original par la communauté médicale, ses vues seront finalement adoptées.

Le Dr Christian Hamburger, au Danemark, deviendra célèbre au début des années 50 pour avoir pris en charge le changement de sexe de Christine Jorgensen, qu’on pourrait qualifier de première vedette transsexuelle. Son ouverture par rapport à sa dysphorie de genre tout au long des années 60 et 70 apporte beaucoup à la libération des mœurs en Amérique du Nord.

Aujourd’hui

Au Canada, Dianna Boileau est la première patiente à recourir à une chirurgie MTF. Elle reçoit d’abord de l’hormonothérapie aux États-Unis, jusqu’à ce que des groupes de recherches soient créés et qu’elle obtienne une chirurgie de changement de sexe à l’Université de Toronto en 1970. Quand elle est impliquée dans un accident de voiture en 1972, son identité sexuelle fait les manchettes.

S’il y a cent ans les personnes transgenres se faisaient opérer en secret par des chirurgiens courageux qui défiaient les lois en vigueur, aujourd’hui les chirurgies sont de plus en plus accessibles et reconnues comme l’un des traitements efficaces de la dysphorie de genre.

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